Graphic by SAAF Fund
28 September 2024 marks the Global Day of Action for access to safe and legal abortion.
The African Commission on Human and Peoples’ Rights (ACHPR), through its Special Rapporteur on the Rights of Women in Africa (SRRWA), in partnership with the undersigned Civil Society Organizations (CSOs) under the banner of the Solidarity for African Women’s Rights (SOAWR) Coalition, reaffirm our unwavering dedication to safeguarding women’s rights to access safe and legal abortion.
An array of global geopolitical, socio-economic, and public health challenges has defined 2024. From ongoing conflicts in the Middle East to wars in Russia and Ukraine and civil unrest in countries like Sudan and the Democratic Republic of Congo, these crises have reverberated across Africa, leading to soaring inflation rates and a sharp rise in the cost of living, disproportionately impacting the accessibility of Sexual Reproductive Health Rights (SRHR) services for women and girls.
This year has also seen a surge in anti-rights movements around SRHR, with increasing legal restrictions, disinformation campaigns, and conservative pushbacks on reproductive autonomy across several African nations. Such trends threaten decades of progress in gender equality and reproductive health. Compounded by inadequate funding and weak implementation of existing protocols, these challenges create additional barriers for women and girls to accessing safe abortion services.
In the face of the global cost of living crisis, we cannot afford to further marginalize women and girls in accessing essential services. It is imperative that we urgently address the cost-of-living crisis gripping our nations by ensuring universal access to basic healthcare services, with emphasis on SRHR, irrespective of socio-economic status.
While regional commitments like the Protocol to the African Charter on Human and Peoples’ Rights on the Rights of Women in Africa (the Maputo Protocol) have propelled advancements in sexual reproductive health rights, challenges persist. Some African States have not fully embraced the Protocol’s provisions, hindering women’s access to safe and legal abortion. At the same time, quite a number have placed reservations on Article 14 of the Protocol that provides for SRHR. Marginalized groups bear the brunt of non-compliance by Member States.
Poverty manifests in multifaceted forms, impacting economic resources, human rights, health, and choices. Comprehensive action is required to achieve the Millennium Development Goals, especially in improving maternal health and reducing mortality rates. Unsafe abortions disproportionately affect marginalized populations, highlighting the critical need for accessible sexual and reproductive health services.
Ensuring the provision of safe and legal abortion services in all public health facilities across Africa is paramount. Financial barriers often hinder access to these services, particularly for women in poverty, pushing them towards unsafe alternatives. State parties must eliminate economic barriers and uphold women’s rights to family planning and safe abortion care services.
Our ongoing advocacy for sexual and reproductive health rights underscores our commitment to shielding women and girls from the perils of unsafe abortion. To achieve this, we advocate for the following actions:
- All Member States are urged to establish laws and policies and allocate resources that facilitate affordable, accessible, and safe abortion, aligning with Articles 2 and 14 (2) of the Maputo Protocol and lifting any reservations on Article 14 (2).
- We implore all actors, including Judiciaries, Parliaments, National Human Rights Institutions, religious and community leaders, and politicians, to leverage their authority to uphold women’s sexual and reproductive health and rights, including access to safe and legal abortion.
- State Parties should ensure the availability, accessibility, and affordability of sexual and reproductive health services, including abortion, for all women and girls, irrespective of their socio-economic status.
- Emphasizing the need to prioritize socio-economic rights, State Parties must enhance women’s access to sexual and reproductive services.
- State Parties are urged to engage with all stakeholders through the exchange of information and best practices to ensure that no obstacles impede women’s access to safe and legal abortion.
Aligned with these principles, we stand with the global community in advocating for the availability, accessibility, and affordability of safe and legal abortion to advance and champion women’s sexual and reproductive health rights.
Hon. Commissioner Janet Ramatoulie Sallah-Njie
Vice Chairperson and Special Rapporteur on the Rights of Women in Africa (African Commission on Human and Peoples’ Rights)
SOAWR Coalition
A Coalition of over 70 organizations working on women’s rights in 33 African countries. SOAWR was formed with the principal objective of advocating for the ratification, domestication, and implementation of the Protocol to the African Charter on Human and Peoples’ Rights on the Rights of Women in Africa (the Maputo Protocol), adopted 20 years ago.
DÉCLARATION COMMUNE À L'OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE D'ACTION POUR L'ACCÈS À UN AVORTEMENT SÛR ET LÉGAL
Le 28 septembre 2024 marque la Journée mondiale d’action pour l’accès à l’avortement sûr et légal.
La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), par l’intermédiaire de sa Rapporteure spéciale sur les droits des femmes en Afrique (SRRWA), en partenariat avec les organisations de la société civile (OSC) soussignées sous la bannière de la Coalition Solidarité pour les droits des femmes africaines (SOAWR), réaffirmons notre engagement indéfectible à sauvegarder les droits des femmes à accéder à un avortement sûr et légal.
Un éventail de défis géopolitiques, socio-économiques et de santé publique mondiaux a marqué l’année 2024. Des conflits en cours au Moyen-Orient aux guerres en Russie et en Ukraine et aux troubles civils dans des pays comme le Soudan et la République démocratique du Congo, ces crises se sont répercutées à travers l’Afrique, entraînant une flambée des taux d’inflation et une forte augmentation du coût de la vie, ayant un impact disproportionné sur l’accessibilité des services de santé sexuelle et reproductive (DSSR) pour les femmes et les filles.
Cette année a également vu une recrudescence des mouvements anti-droits autour du DSSR, avec des restrictions légales croissantes, des campagnes de désinformation et des réactions conservatrices sur l’autonomie reproductive dans plusieurs pays africains. De telles tendances menacent des décennies de progrès en matière d’égalité des sexes et de santé reproductive. Conjugués à un financement insuffisant et à une faible mise en œuvre des protocoles existants, ces défis créent des obstacles supplémentaires pour les femmes et les filles à l’accès aux services d’avortement médicalisé.
Face à la crise mondiale du coût de la vie, nous ne pouvons pas nous permettre de marginaliser davantage les femmes et les filles dans l’accès aux services essentiels. Il est impératif que nous nous attaquions de toute urgence à la crise du coût de la vie qui sévit dans nos pays en assurant l’accès universel aux services de santé de base, en mettant l’accent sur le DSSR, quel que soit le statut socio-économique.
Alors que les engagements régionaux comme le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (le Protocole de Maputo) ont fait progresser les droits en matière de santé sexuelle et reproductive, des défis persistent. Certains États africains n’ont pas pleinement adopté les dispositions du Protocole, ce qui entrave l’accès des femmes à un avortement sûr et légal. Dans le même temps, un certain nombre ont émis des réserves sur l’article 14 du Protocole qui prévoit le DSSR. Les groupes marginalisés sont les plus touchés par le non-respect par les États membres.
La pauvreté se manifeste sous des formes multiples, ayant un impact sur les ressources économiques, les droits de l’homme, la santé et les choix. Une action globale est nécessaire pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier pour améliorer la santé maternelle et réduire les taux de mortalité. Les avortements non médicalisés affectent de manière disproportionnée les populations marginalisées, soulignant le besoin critique de services de santé sexuelle et reproductive accessibles.
Assurer la fourniture de services d’avortement sûrs et légaux dans tous les établissements de santé publique à travers l’Afrique est primordial. Les obstacles financiers entravent souvent l’accès à ces services, en particulier pour les femmes pauvres, les poussant vers des alternatives dangereuses. Les États parties doivent éliminer les obstacles économiques et faire respecter les droits des femmes à la planification familiale et aux services de soins en matière d’avortement médicalisé.
Notre plaidoyer continu en faveur des droits en matière de santé sexuelle et reproductive souligne notre engagement à protéger les femmes et les filles des dangers de l’avortement non médicalisé. Pour y parvenir, nous préconisons les actions suivantes :
- Tous les États membres sont instamment priés d’adopter des lois et des politiques et d’allouer des ressources qui facilitent un avortement abordable, accessible et sûr, en s’alignant sur les articles 2 et 14 (2) du Protocole de Maputo et en levant toute réserve à l’article 14 (2).
- Nous implorons tous les acteurs, y compris les magistrats, les parlements, les institutions nationales des droits de l’homme, les chefs religieux et communautaires et les politiciens, de mettre à profit leur autorité pour défendre la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes, y compris l’accès à un avortement sûr et légal.
- Les États parties devraient garantir la disponibilité, l’accessibilité et le caractère abordable des services de santé sexuelle et reproductive, y compris l’avortement, pour toutes les femmes et les filles, quel que soit leur statut socio-économique.
- Soulignant la nécessité de donner la priorité aux droits socio-économiques, les États parties doivent améliorer l’accès des femmes aux services sexuels et reproductifs.
- Les États parties sont instamment priés de s’engager avec toutes les parties prenantes par l’échange d’informations et de bonnes pratiques afin de garantir qu’aucun obstacle n’entrave l’accès des femmes à un avortement sûr et légal.
Conformément à ces principes, nous nous tenons aux côtés de la communauté mondiale pour plaider en faveur de la disponibilité, de l’accessibilité et de l’abordabilité de l’avortement sûr et légal afin de faire progresser et de défendre les droits des femmes en matière de santé sexuelle et reproductive.
Hon. Commissioner Janet Ramatoulie Sallah-Njie
Vice-présidente et Rapporteuse spéciale sur les droits des femmes en Afrique (Commission africaine des droits de l'homme et des peuples)
Coalition SOAWR
Coalition Solidarité pour les droits des femmes africaines (SOAWR) - une coalition de plus de 70 organisations travaillant sur les droits des femmes dans 33 pays africains. La SOAWR a été créée dans le but principal de plaider en faveur de la ratification, de la domestication et de la mise en œuvre du Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique (le Protocole de Maputo), adopté il y a 20 ans.